Claude Schmitz
Claude Schmitz vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé de L’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) et est actuellement en compagnonnage au Théâtre de Liège. Ses créations ont été présentées à plusieurs reprises au KunstenFESTIVALdesArts ainsi qu'au Théâtre National, au Palais des Beaux-Arts, aux Halles de Schaerbeek, au Théâtre la Balsamine, à la Filature de Mulhouse, au Théâtre de Liège, au Salzburger Festspiele, à HumainTROPHumain, au Théâtre de l'Union, au Théâtre de l'Onde Centre d'Art, au CDN d'Orléans, au Théâtre Populaire Romand, etc. Il a réalisé le clip This Light pour Girls in Hawaii ainsi que plusieurs films dont Le Mali (en Afrique) (Prix Format Court - Brive 2016), Rien sauf l'été (Grand Prix Europe - Brive 2017), Braquer Poitiers (Prix Jean Vigo 2019, Prix Air France du Public - FID Marseille 2018, Prix Spécial du Jury - FIC Valdivia Chili, Prix Égalité et Diversité au Festival de Clermont Ferrand, Prix Ciné + au Festival de Brive 2019 et en sélection au IFF Rotterdam, au First Look Festival MOMI New York, au Champs-Élysées Film Festival etc.) et Lucie perd son cheval (Grand Prix National au BRIFF). Parallèlement, il enseigne (au Sénégal, à Ecole Supérieur des Arts à Mons, à L’ENSAV - La Cambre et à l'INSAS) et officie comme acteur au théâtre et au cinéma.
Claude Schmitz is a graduate of the Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) in staging. He was an associate artist at the Halles de Schaerbeek (Brussels), and his latest creations have been presented at the Kunstenfestivaldesarts, Théâtre National, Palais des Beaux-Arts, Halles de Schaerbeek, Théâtre la Balsamine, La Filature, Théâtre de la Place, Salzburger Festspiele, etc. Recently, he directed his fourth medium-length film. He also officiates as an actor under the direction of other directors.
Braquer Poitiers
Braquer Poitiers
2018Braquer Poitiers 59 minutes + Wilfrid 26 minutes
Thomas et Francis braquent Wilfrid, propriétaire d'un ensemble de carwash. Contre toute attente, celui-ci se montre ravi de cette compagnie qui s'impose à lui, venant égayer sa vie solitaire.
A pair of hapless friends, the pettiest of thieves, kidnap the owner of a car wash, seriously overestimating his wealth. They are also surprised to find him take kindly to the kidnapping, relieved at the change in scenery and glad for some new companions.
Prix Jean Vigo 2019
Prix Cinéma SACD 2019
Festival International de Cinéma de Marseille (FID) France 2018 - Prix Air France du Public
Festival International de Cinéma de Valdivia (FICVALDIVIA) Chile 2018 - Prix Spécial du Jury
Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) Belgium 2018 - Sélection Officielle
Festival Autorskog Filma de Belgrade (FAF) Serbia 2018 - Sélection Officielle
Festival International de Clermont-Ferrand - France 2019 - Prix Égalité et Diversité
Festival First Look - Museum of The Moving Image New-York - USA 2019 - Sélection Officielle
Festival International du Film de Rotterdam - Bright Future (IFFR) Netherlands 2019 - Sélection Officielle
Festival du Cinéma de Brive - Rencontres Internationales du Moyen Métrage - France 2019 - Prix Ciné +
Festival International de Cinéma Indielisboa - Portugal 2019 - Seléction Officielle
Champs-Élysées Film Festival - France 2019 - Prix Jury Étudiants
Festival Internacional de Cine Independiente de la Plata Festfreak - Argentina 2019 - Sélection Officielle
Festival International du Film Grolandais (FIFIGROT) - France 2019 - Compétition Officielle
Festival Internacional de Cine de Morelia - (FICM) - Mexique 2019 - Séléction Officielle
Festival Internacional de Mediometrajes - La Cabina - Espagne 2019 - Compétition Officielle
Festival Film Festival - Irish Film Institute - Irlande 2019
"Dans le délirant Braquer Poitiers, une histoire de "gilets jaunes" avant l'heure, le réalisateur Claude Schmitz est parti du réel et a craqué l'allumette." Le Monde.
"Au fil du film, on apprend à aimer ces personnages un peu maladroits et faussement idiots. Les dialogues bruts sont posés comme les plans frontaux, donnant l'impression d'une certaine simplicité. Mais là où nombre de metteurs en scène seraient tombés dans le propos social ou méprisant, Claude Schmitz pose un regard décalé et tendre sur ces anti-héros d'une France "périphérique" aux logiques à rebours de l'ordre régissant notre société." Diacritik.
"(...) Importe ici surtout une façon d’humour atmosphérique, si l’on peut dire, qui tient autant à la sobriété et à la précision de la mise en scène remarquable de Claude Schmitz qu’au jeu de la petite troupe des protagonistes, tous sidérants, Wilfrid en tête. Si Braquer Poitiers est si résolument drôle, ce n’est pas à chercher le comique, la réplique ou le gag qui fait mouche, c’est plutôt à afficher une forme de réalisme pour mieux le passer au papier de verre, l’enrayer, avec autant de calme détermination que de rage, comme ce moment récité d’une fameuse chanson de Brel. En toute discrétion, en s’en défendant presque, c’est d’une forme pudique de grâce qu’il est question ici. Pour s’autoriser à évoquer sans frime ni désinvolture, l’affaire majeure qui nous concerne, cellede l’emploi de notre temps. Voilà la classe moyenne (nous tous, ou presque) portraiturée : une fois dans le désoeuvrement lassé de brigands à demi, une autre dans l’ennui d’une jeunesse en roue libre, une dernière enfin, la plus surprenante, dans la passion, discursive au moins, d’un poète d’emprunt." Jean-Pierre Rehm délégué général du FID Marseille.
"Farce légère et délicate au phrasé débauché, Braquer Poitiers déploie dans ses séquences duveteuses tout un lyrisme comique qui n'a pas pour but exclusif de nous faire rire. Le film laisse place à une authentique réflexion sur l'aliénation au travail, son économie et comment l'on pourrait se laisser tenter par une opération de sauvetage hors de notre quotidien (et qui ne soit pas seulement des vacances réglementaires!)". Libération.
"Sa belle idée de fabrication est d'avoir proposé au propriétaire réellement solitaire d'un domaine poitevin de jouer à se faire délibérément kidnapper (...). Cette situation presque documentaire donne sa mélancloie au film, comédie dépressive qui s'entête sur une heure à explorer les charmes discrets de l'anodin." Cahiers du Cinéma.
"Quelque part entre Stevenin et les frères Coen, le film cultive un art du bavardage lymphatique dont le comique avance en laissant derrière lui un étrange sillon de malaise, qu’éclairent des conditions de tournage particulièrement incongrues. Bonne fiction autant que beau documentaire, donc, sous le signe d’une passion de l’amateurisme aussi sincère qu’émouvante." Chronicart.
"Après les remarqués Le Mali (en Afrique) et Rien Sauf l’Été, Claude Schmitz poursuit dans Braquer Poitiers (Prix Air France du public) son envie de souder des figures marginales autour d’un projet de vie commun, avec la nonchalance en ligne de mire. Le comique de situation, tendre et désabusé, n’est pas sans rappeler L’Enlèvement de Michel Houellebecq, autre évocation du syndrome de Stockholm. L’image en 16mm à la texture granuleuse et aux couleurs pastel, presque impressionniste dans son rendu, enveloppe d’une douceur bucolique un propos plus grave qu’il n’y paraît. En dépit des apparences, la violence sociale et la convoitise ne tardent pas à refaire surface, menaçant de faire imploser cet embryon d’utopie. Derrière sa tonalité drolatique, Braquer Poitiers dissimule un sous-texte politique plus concret, ébauchant la vision d’un monde où l’astreinte au travail et les hiérarchies sociales laisseraient place à la poésie d’un temps en suspens." Mouvement.
"Rendre les personnages poreux aux acteurs qui les interprètent, tout en contournant les archétypes avec une subtile drôlerie, fait la force et l'originalité de Braquer Poitiers. Le travail de Claude Schmitz repose tant sur l'improvistaion au tournage que sur une volonté d'échapper à toute forme de réification." Rayon Vert.
"D'un argument de comédie policière convoquant un univers de pieds nickelés battu et rebattu, Braquer Poitiers parvient à tirer quelque chose de totalement singulier en utilisant des comédiens non-professionnels et en ayant mis sur pied un dispositif de tournage particulier. Le travail d'épure du film, prélevant des moments dans des blocs compacts de tournage, permet de saisir une certaine vérité des personnages, au-delà des clichés avec lesquels il joue. Ce qui en résulte est un film compact, parlant du sur-place et de l'ennui mais paradoxlement rapide et constamment vivant." Camera Obscura.
"Entre Groland, Buñuel et Stévenin, Claude Schmitz crée un univers subtilement déconcertant, très cocasse, spéculatif aussi. En deçà de l’humour lent fleurissent toutes sortes d’élucubrations lumineuses sur l’oisiveté, le travail, la valeur des choses, le besoin d’autrui ou l’enfer qu’il engendre." Télérama.